Trevis Farouil, alias Middaz, naît en 1998 à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe et y mène une vie paisible avec ses parents et sa sœur. Pourtant, sept ans plus tard, il déménage et s’installe avec sa famille sur le territoire métropolitain. Mais une chose a changé, et pas des moindres : son père est resté au pays suite à une séparation avec sa mère. C’est donc sans figure paternelle que le jeune Trevis va se construire son identité en banlieue parisienne.

De son enfance à son adolescence, il écoute dans un premier temps du Dancehall et des artistes rap locaux comme le collectif Chien Lari originaires de Guadeloupe. S’en suivent Soprano, la MZ ou encore 50 Cent, 2 Pac et Snoop Dogg du côté outre-Atlantique. Mais on peut dire que sa grosse claque rapologique provient de Youssoupha avec le titre “Menace de mort” en 2011. C’est en écoutant les paroles de ce dernier qu’il réalise que le rap est un puissant moyen d’expression.

C’est lorsqu’il déménage à Tours en 2016, et où il vit actuellement, qu’il commence à écrire ses premiers textes avec ses nouveaux amis et choisi comme pseudonyme “Middas” en référence au roi emblématique de la mythologie grecque avide de richesses.

Après un premier EP “Au-dessus des nuages” sorti confidentiellement en été 2021, Middaz présente aujourd’hui “Lycanthrope”. Un projet court et efficace de cinq titres, dans lesquels l’artiste y raconte son parcours d’enfant des îles arrivé en métropole “Les papas sont racistes, mais les mamans sont ravies”, son quotidien, son faible pour les drogues douces, son rêve de richesse, mais aussi l’importance de la famille et son désir de rester positif et déterminé face aux épreuves de la vie sur OMG : “Oh my god, je me sens good”.

Tel un louveteau devenu chef de meute, Middaz est passé de fils cadet à l’homme de la maison, suite à l’absence de son père durant son enfance, puis au décès de son beau-père quelques années plus tard. D’où les nombreuses références à sa mère tout au long des titres de ce projet : “Il est temps de grandir fils”, “ma mère est pire que la CIA”, “ma mère m’apprend à prier”…

Musicalement, il s’inscrit dans un courant actuel avec des sonorités modernes comme sur “Voyou” et “Kush & Cash”, mais également dans un courant plus classique avec les titres “Dojo” et “Family Business” et leurs samples envoûtants.

Inspiré par des artistes tels que Isha, Limsa d’Aulnay, Caballero & Jean Jass, Middaz livre avec ce projet une carte de visite plus que solide et est bien déterminé à s’imposer dans le paysage actuel du rap français.